La commune refleurira, oui, utopistes que nous sommes, on l’affirme avec les Ogres de Barback ! Les Ogres et Corentin Coko ont invité de nombreuses et nombreux artistes ami(e)s sur l’album collectif dédié aux 150 ans de la Commune de Paris, dont ils ont assuré ensemble la coordination artistique. Parmi ces communard(e)s, nous retrouverons un joli petit groupe le 16 juillet à Antraigues : Corentin Coko, Francesca Solleville ( Sur le disque, c’est elle Le grand crack et puis L’internationale avec le collectif béninois Eyo’nlé), Michel Bühler et Nathalie Fortin (L’économie politique), Michèle Bernard, Thomas Pitiot… C’était si évident qu’il fallait qu’ils soient tous là, avec leurs envies de composer et de chanter une jolie carte de voeux pour les 90 ans de celle qui a interprété La Semaine sanglante, cette chanson révolutionnaire de Jean Baptiste Clément, pour la première fois en 1971, année du centenaire de la commune! Les Ogres, de leur côté, cela fait 28 ans qu’ils développent incessamment de nouveaux et atypiques projets, dont la rencontre semble être le maître-mot. Pour n’en citer que quelques-uns : des tournées françaises et européennes sous leurs propres chapiteaux, des livres-disques pour enfants – certifiés disques d’or – sur lesquels collaborent près de vingt groupes ou artistes, un album hommage à Pierre Perret, de multiples spectacles singuliers accueillant invités en tout genre, des aventures communes de plusieurs saisons avec Les Hurlements d’Léo, La Fanfare du Belgistan,… Le processus est immuable : la rencontre se fait – généralement fortuite – et du plaisir pris dans l’échange, musical et humain, naît l’envie, et de l’envie le projet. Pour enrichir la palette déjà large de leur instrumentarium, pour insuffler une énergie différente, pour apprendre de l’Autre. Et, surtout, pour partager, encore et toujours.

« Pour l’amoureuse de beau chant, de textes engagés, de chansons profondes que je suis, l’honneur est grand d’être sollicitée pour le bel anniversaire qui se prépare à Antraïgues en ce mois de juillet. Francesca nous accompagne de son soleil vigilant, de ses saines révoltes et de sa lumineuse poésie depuis toujours. Chanter pour elle sera une des plus précieuses médailles accrochées au palmarès de mon cœur !”

Il est tombé dedans petit…. en écoutant Francesca dans les fumées nocturnes du « Limonaire ». Depuis, il a eu plusieurs occasions de partage artistique avec elle, dans le cadre du disque LE CRI DU POILU (EPM) autour des chants de 1914-18, puis récemment, avec les Ogres de Barback, de la coordination de l’album collectif LA COMMUNE REFLEURIRA.
Chanteur, accordéoniste et pianiste, Coko a sorti deux albums en tant qu’auteur-compositeur-interprète, Tango des organes se départageant le corps de l’homme et Vivant Spectacle! . Son prochain album Coko, un nom d’oiseau sortira en septembre.
Ses chansons oscillent entre ironie, tendresse et poésie, ses textes parlent du monde d’aujourd’hui, chatouillant l’humanité et ses travers avec humour. Sa présence scénique est engagée et décalée ( il a fait une tournée en roulotte, mais aussi les premières parties de Juliette Gréco, Arthur H, Allain Leprest, Alexis HK,… )

“Chanteur Suisse Roman je lis. Je lis aussi auteur écrivain plusieurs romans théâtre au moins 200 chansons ça j’ai pas vérifié quand on aime on ne compte pas c’est vulgaire. Moi qui le fréquente depuis plusieurs années déjà je me demande si il avait été Québécois Français Belge aurait-il titré son livre : « La chanson est une clé à molette » comme cela ? « La chanson est un couteau suisse » Promis je lui demande ce 16 juillet à Antraigues !”

Nathalie Fortin

Fallait pas l’énerver. Son album précédent Tour du monde nous l’avait montrée sage et plutôt douce, charmeuse aussi, enrobée d’une musique chaude et boisée aux accents classiques plutôt rassurants.
Mais ça c’était avant.
Avant qu’elle ne décide de mettre son humour décapant au service de nouveaux textes bien plus incisifs ! L’injustice, la précarité, le patriarcat, la course sans fin de l’ultra libéralisme, tout le monde en prend pour son grade !L’état du monde, de le voir empirer au lieu de guérir, l’irrésistible envie de distribuer deux trois baffes et de mettre le doigt sur des sujets sensibles, voilà ce qui a amené Hélène Piris à vous concocter ce nouveau projet qui devrait ravir un public lassé du conformisme !
Que voulez-vous, fallait pas l’énerver !
Chant, violoncelle

« J’ai commencé très tard ce métier, et pour moi Francesca, comme Jean Ferrat ou Anne Sylvestre étaient des monuments, inaccessibles, que je n’aurais jamais osé aborder. Un jour, du côté d’Ivry, Francesca a découvert mes chansons, elle m’a immédiatement inclus dans sa famille. Elle m‘a demandé des textes…
Evidemment honoré je me suis empressé de lui en transmettre quelques-uns, qu’elle a aussitôt enregistrés…
Francesca m’avait adopté…
Peu de temps après, je recevais une carte de Jean Ferrat, qui me complimentait !
Chez elle, chez lui, j’étais aussi chez moi, c’était ainsi.
J’étais de la famille.
Francesca est comme ça : généreuse, franche, et passionnée. N’est-ce pas ainsi qu’on définit la jeunesse ?…
Francesca : un amour d’amitié. »

Michèle Bernard est auteure-compositrice-interprète, sur les routes de la chanson depuis les années 70. Sa voix touche au cœur. Les mélodies et la poésie de ses textes offrent un fin jeu d’équilibre sur le fil d’une vive conscience des égarements humains, mais aussi de ses espérances.
Gourmande d’influences musicales attentives aux échos du monde, et riche de cette immense confiance dans le pouvoir des mots, elle nous invite à partager un moment tout en émotions qui célèbre résolument la vie.

« J’ai écrit une chanson dont le refrain dit : On devrait être ce que ceux là voulaient pour nous.
Et de citer un grand catalogue d’artistes, de penseurs, de militants…
Et bien parlant de cette Francesca là, j’essaie d’être du mieux possible ce qu’elle a voulu pour les autres, pour nous et donc pour moi aussi.
De la force, de la simplicité, du partage, de la générosité, de la radicalité, de la vie quoi … »

Bien que les chansons de Thomas soient les fruits d’une génération de métissages et de cultures mêlées, il s’inscrit dans la tradition d’une chanson d’engagement, une chanson humaniste, qui entend faire cohabiter le poétique et le politique, le social et l’intime.
Dans sa généalogie musicale, se côtoient François Béranger, Pierre Vassiliu, Bernard Lavilliers, Bob Marley, Salif Keïta, NTM, Allain Leprest, Anne Sylvestre, Alpha Blondy et bien d’autres, à l’image des mondes et des fraternités pluriels. Thomas a écrit pour Francesca « Je déménage » et « La promesse à Nonna » qui a donné le titre de tout un album.

Céline Caussimon… est comédienne et chanteuse. Elle écrit des chansons tendres et doucement ironiques avec le sourire qui n’est jamais bien loin. Auteure, elle confie à d’autres le soin des musiques.

Il sillonne depuis une quinzaine d’années les routes de France et d’ailleurs pour chanter ses folksongs humanistes. Des chansons tantôt intimes tantôt sociales qui prennent leur source autant chez Souchon et Lavilliers que chez Dylan et Springsteen, en passant par des salles parisiennes mythiques, telles que La Cigale, Le Trianon et récemment L’Olympia, invité par Gauvain Sers.

Bobin aime les rencontres artistiques, ce qui l’a amené à créer des spectacles dans lesquels il mélange son répertoire avec ceux d’autres amis artistes, comme par exemple avec Michèle Bernard ou Kent.

« Tu peux fermer les yeux, on ne te laissera pas dans le noir. Mes chansons feront veilleuse, avec leurs coquillages, leurs amours pluvieux, leurs virées en stop et leurs divans de psy. Il y a même un poney. Tu pourras le peigner, c’est dire.»

«Chaque mot est à sa place. Il y a là quelque chose de très fort et qui vient nous cueillir d’un coup.»
– Anne Sylvestre

«Lily Luca parvient à créer un cocon bienveillant et décomplexé avec son public, dans un esprit de partage et de complicité total. »
Théâtre-Actu – Festival OFF d’Avignon

« Son humour décape, elle est insolente, pertinente, cynique… Le style musical de Lily Luca est reconnaissable, il n’appartient qu’à elle. »
– Francofans

D’Ardèche, il est parti sur les routes de la chanson, à vélo ou en chaussures de Montagne, la guitare à la main. En chemin, il a gagné des tremplins, a rempli des salles de théâtre d’Avignon, a joué dans des festivals… Son nouvel album, sur lequel le talentueux trompettiste Stéphane Belmondo est venu poser quelques notes, se promène à son tour, entre folk, jazz, rock, pop et a été enregistré au Recall studio (Têtes Raides, Noir Désir…).
Merci Baptiste de refaire halte à Antraigues pour ce petit clin d’oeil à Francesca !

Avec toute la tendresse qu’elle a pour Francesca Solleville, bien sûr que Mèche veut être de la fête ! Juste avant de sortir son premier album, Mèche fabriquera une formule unique pour cette soirée unique, avec la chère Nathalie Fortin et le tout aussi cher Kunz Blues.

C’était lors du tout premier festival Jean Ferrat, précisément le samedi 16 juillet (sic!) 2011, que nous avons déjà pu entendre la belle voix grave de François Marthouret sur la place d’Antraigues. L’homme de théâtre, de cinéma et de télévision était alors venu pour donner la réplique à son amie Francesca Solleville, dans le spectacle « Merci Jean ». François Marthouret est acteur, metteur en scène et réalisateur de plusieurs films.

“Quel que soit leur langage
J’ai toujours compris tous les chants
Rien en ce monde
De tout ce que j’ai pu boire et manger
De tous les pays où j’ai voyagé
De tout ce que j’ai pu voir et apprendre
De tout ce que j’ai pu chercher et comprendre
Rien, rien
Ne m’a jamais rendu aussi heureux
Que les chants Les chants des hommes”

Comment mieux dire qu’à travers ces paroles de Nazim Hikmet, si chère à Francesca, qui est la pianiste Nathalie Fortin, sa complice de toujours… Belle musicienne d’une très grande finesse, Nathalie compose, arrange, suit, devance, entoure, accompagne (Gérard Pierron, Rémo Gary, Gilbert Laffaille, Allain Leprest, Christian Camerlynck…). Nathalie assure la direction artistique de la soirée du 16 juillet, nous suivrons avec plaisir son GPS . Comment l’avait-elle dit déjà ? « T’inquiète, on va faire du beau 90 sur la route de Francesca ! »

“Je suis ainsi, pas autrement
Je ne suis pas quelqu’un qui ment
Par mon silence ou mon sourire
Je dis bien ce que je veux dire
Qu’il faut s’inventer du bonheur
Et l’arracher aux ricaneurs
Aux exploiteurs, aux hypocrites
Aux embaumeurs de marguerites Qu’il faut vivre au plus haut de soi
Et faire du combat sa loi
Quand ce combat avec les hommes
C’est devenir ce que nous sommes
Je suis ainsi, pas autrement
Votre vie est mon élément
Par tendresse, par amitié
Je suis, je reste, à vos côtés.”

Guillevic / P. Boussard